
Prendre soin de soi

Au cours de ma carrière j’ai souvent observé que les formations que je réalisais, ou que réalisais les professionnels des équipes de j’encadrais, avaient peu d’effets dans leur pratique.
Bien sûr il était agréable voire salutaire de s’extraire de son quotidien, d’échanger avec des pairs, et parfois quelques pistes d’évolution pouvaient émerger. Aussi ces formations étaient en général perçues positivement et elles apportaient un réel bénéfice pour « souffler ».
Mais les connaissances ont une fâcheuse tendance à s’effacer quand on ne s’en sert pas, et il peut être frustrant pour un manager de percevoir si peu d’effets sur le terrain.
Dans mon activité de formatrice, je privilégie les dispositifs de formation-action. Car nous le savons depuis longtemps, ce sont les allers-retours avec la pratique qui font le mieux intégrer les notions clés d’un sujet.
Cela veut dire qu’au-delà de la compréhension des enjeux, la formation vise à formuler des objectifs opérationnels avec les participants. Puis on se retrouve, une ou plusieurs fois, à quelques semaines ou mois de distance, pour analyser ensemble la mise en œuvre.
Je fais la même chose bien sûr avec les salariés accompagnés en ESAT. J’ai la chance de pouvoir suivre des représentants des personnes accompagnées dans un dispositif de suivi post-formation. Ainsi c’est une joie de constater combien au fil du temps iels intègrent la formation en la mettant en oeuvre concrètement, grâce aux éléments qu’on aura pu retravailler dans ces temps de suivi, grâce aux encouragements à persévérer dans l’exercice de leurs missions d’élus même quand le contexte est défavorable, grâce aux mises en situation à partir de leur expérience, grâce à l’échange de pratiques.
Bref, les temps de suivi et d’actualisation de la formation sont indispensables pour cueillir tous les effets de la formation.
L’auto-réalisation, un des quatre piliers de l’autodétermination modélisée par Lachapelle et Wehmeyer en 2003, nécessite de bien se connaître, d’avoir conscience de soi, de reconnaître ses émotions, ses états. Il s’agit aussi de connaître ses forces, d’en être fier, ce qui permettra d’asseoir son identité et sa confiance en soi.
Parmi les différentes manières d’amener une personne à développer son auto-réalisation, la sophrologie est un outil de choix.
En effet, la pratique de la sophrologie amène à s’ancrer dans ses différentes dimensions, corporelles et psychiques. En orientant la conscience vers des perceptions positives de soi, la sophrologie invite à développer une image de soi qui ne soit pas tournée uniquement vers nos failles, on en a tous, mais surtout vers nos ressources, ces aspects que l’on tend souvent à minorer.
La pratique peut ensuite amener à se projeter dans l’avenir fort de cette nouvelle connaissance de soi, prêt à mettre en œuvre ses ressources et à demander du soutien quand il le faut.
Enfin, la sophrologie, qui est bien davantage, vous l’aurez compris, qu’une technique de relaxation, amène à penser ce qui est important pour soi dans la vie, quelles sont nos valeurs, nos boussoles, quels sont nos moteurs dans l’existence et ce qui nous procure du contentement.
C’est pourquoi je suis heureuse de m’être formée à la sophrologie il y a quelques années car je perçois de mieux en mieux en quoi cette pratique est un outil de choix à proposer dans les formations à l’autodétermination, et ça ne concerne pas seulement les personnes en situation de handicap ! Car les professionnels de l’action sociale eux aussi ont besoin d’être ancrés et confiants en leurs ressources.
Dans les formations que je donne en ESAT je me suis heurtée à une difficulté pour nommer les différents acteurs et notamment pour distinguer les personnes accompagnées et leurs accompagnateurs.
Les termes « travailleurs d’ESAT » ou « ouvriers » sont généralement utilisés pour désigner les personnes accompagnées. En effet, travaillent en ESAT des personnes en situation de handicap qui ont un double statut de personnes accompagnées usagères d’un établissement médico-social, et de salariées pour le travail productif qu’elles accomplissent et qui constitue le support essentiel du développement de leur autonomie.
Leurs encadrants sont généralement désignés par le terme « salariés », ou « moniteurs d’ateliers» pour les distinguer des personnes qu’elles accompagnent.
Les dernières évolutions législatives, avec notamment le plan de transformation des ESAT en 2022, dotent les personnes accompagnées des droits inscrits dans le code du travail tout en continuant à leur garantir ceux des usagers inscrits dans le code de l’action sociale et des familles et découlant de la loi dite 2002-2.
Au cours d’une formation pour les élus en CVS en ESAT, nous avons pu débattre sur le terme le plus approprié pour désigner les personnes accompagnées. Les stagiaires souhaitaient utiliser le terme « salarié » qui les installent dans un statut plus valorisant socialement, ont réfuté le terme « salarié handicapé » perçu comme trop stigmatisant (et d’ailleurs leurs encadrants pourraient eux-mêmes être en situation de handicap). Le terme qui a remporté l’unanimité est celui de « salarié accompagné » que j’utilise désormais et que me paraît de manière évidente conjuguer le mieux le double statut qui les caractérise.
Et ce n’est pas un détail pour moi.
Au mois d’août je propose un stage (deux dates au choix) destiné à se relier à soi quand toute l’année tourné vers autrui et qu’on aspire à se ressourcer.
Parce qu’on en prend pas bien soin des autres quand on ne prend pas soin de soi. Stage Lauvitel
Penser l’agir, c’est le fil conducteur de mes activités. C’est tour à tour un objectif en soi, un moyen, ou le point de départ d’une prise de conscience. Penser l’agir amène à distancier sa pratique, à la renouveler, la transformer et parfois aussi à ressentir la nécessité d’une pause. C’est ainsi que les dispositifs proposés placent le curseur là où le besoin se situe :
En 2024, pensons l’agir professionnel ensemble !
Avant de se projeter dans la nouvelle année, il est bon de faire un petit bilan de 2023, année de lancement de mon activité :
Depuis fin novembre j’ai décidé d’exercer dans le cadre de la coopérative d’activités Cap Services, qui accompagne mon développement et portera administrativement mon activité de formation. Ainsi les formations que je propose bénéficieront de la certification Qualiopi.
Je peux également m’appuyer sur un groupe d’inter-vision, car les analystes de la pratique ont aussi besoin d’analyser la leur !
Une année de lancement, encourageante et passionnante, qui a nourri l’envie de poursuivre !
Si cette image peut faire écho à la problématique de l’information en général, et à ce qu’on appelle couramment l’emballement médiatique, n’oublions pas que nous pouvons être victime d’emballement dans notre vie quotidienne ou professionnelle. Il arrive souvent que nous nous laissions gouverner par nos émotions, pour n’avoir pas pris le temps de considérer les faits et de les vérifier. Ne pas prendre le temps de s’extraire du flot quelques minutes peut ainsi nous faire prendre de mauvaises décisions.
Les choses les plus essentielles, celles qui paraissent les plus simples, sont aussi celles qui sont les plus difficiles à mettre en œuvre. Quoi de plus simple et de plus difficile à la fois, pour de nombreuses personnes, que de prendre quelques minutes, au moins une fois par jour, sans autre intention que de se mettre en retrait du flot du monde et de nos pensées, et de se relier à soi. Sans écran. Juste soi et son souffle. C’est pourtant hautement régénérant et souvent hautement salutaire ! Alors entraînons-nous ! Ainsi, lorsque nous aurons besoin de cette faculté, le chemin nous sera familier.
J’ai la joie de diffuser mon offre de prestations 2024 (mais ça marche aussi pour 2023 ! ) : formation professionnelle continue pour salariés du champ social, médico-social, pédagogique ou sanitaire, pour les personnes qui travaillent en Etablissements ou Services d’Aide par le Travail (ESAT) ou en Entreprises Adaptées (EA), accompagnements d’équipes ou de personnes usagères des services ou établissements.
Retrouvez l’ensemble des offres dans la rubrique Formation ou Conseil
Toutes les offres sont adaptables et je me tiens à votre disposition pour construire de nouvelles actions en lien avec les thématiques détaillées dans les rubriques Formation, Conseil ou Sophrologie.
A bientôt !
D’où vient donc le nom de ce site ? De mes initiales, tout simplement. Parce que l’identité de mon activité est pleinement liée à ce que je suis, à mon parcours, à cette diversité des expériences qui font l’assise de mes compétences et que je souhaite partager. Parce que sans doute c’était l’option la plus simple face à mes intenses et complexes cogitations pour trouver le nom de mon activité !
C’est aussi, bien sûr, l’idée de cheminer, simplement.